Rétro en Limousin : des résultats, des photos, des articles de journaux sur le cyclisme d'antan !
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Date : 09/06/2002 - Epreuve : Championnat du Limousin à Coussac (87) - Organisateur : VC Arédien

Dans notre «papier» de présentation, nous nous étonions de l'absence des coureurs qui payent une licence... en France... et qui sont interdits de championnat. Nous aurions aussi bien pû nous inquiéter de championnats juniors, une catégorie qui court avec les seniors et il aura manqué les Boyer, Suchaud... à cette journée. Le VC Arédien avait mis les petits plats dans les grands. 60 bénévoles sur 16 km, une belle organisation des Coussacois qui, pour la dernière course organisée sur leurs terres avaient vu l'écrasante domination d'un junior dénommé Chavanel, la nouvelle «star» du cyclisme français. Comme depuis que le cyclisme français a «retissé» les formules, avec la présence de clubs N1, N2, etc., Panorimmo.com 23 (ex-les autres noms de l'omniprésent club creusois) il y a deux championnats, celui des futurs (et déjà) pros et... les autres. Les amateurs qui travaillent la semaine.

Dès l'entame, un groupe de 8 coureurs prenait les devants, creusait les écarts mais Luc Leblanc, directeur sportif de Panorimmo.com demandait aux coureurs de sa formation qui n'étaient pas devant de boucher les trous. Ce qui fut fait et ainsi à la fin du 2e tour, c'était un peloton en serre-files qui fendait la verte campagne, entre pommiers, foin et cerisiers.
C'est Sébastien Rainaud, le grimpeur limougeaud qui relançait dans le talus du Bois du Vicomte, lieu stratégique de la course. 16 km plus tard, le temps d'un tour, c'est Maxime Méderel et le champion de France en titre, Nicolas André, qui fendaient la route, avant que l'ex-Uvéliste ne chûte, gêné par la suite à un genou. A la fin du 5e tour, ils étaient sept en tête... qui ne seront pas du tout revus.
Quatre Panorimmo.com (André, Grenèche, Rainaud, Socquin), deux Racingmen (les frères Sébastien et Stéphane Penaud - l'un d'eux ayant signé la veille de retour de Montauban) et le plus ancien, que durant des années nous avons surnommé «le gros», Michel Commergnat (UC Felletin), seul coureur de série régionale, 40 ans au mois d'octobre.

En alliant les qualités, le groupe creusera les secondes, fera des minutes un gouffre et semblait se diriger vers l'arrivée. Luc Leblanc se méfiait, pour le bien connaître (il avait été son capitaine de route à un Tour de la Corrèze gagné) de Michel Convrergnat, finisseur extrêmement doué. Alors que l'on aurait pu croire que l'ancien serait éliminé au train, ce sont des commissaires qui firent comprendre à Michel (nous nous permettons cette fantaisie du tutoiement), alors qu'il avait déjà gagné son titre en régional, qu'il n'avait plus le droit de participer à l'échappée, de ne plus prendre de relais. Laissons au président du CRCL la remarque: «S'ils ne veulent plus des petits coureurs, qu'ils le disent, nous les laisseront décider en cadors». Michel Commergnat, qui durant des années a été disponible à 1000% pour encadrer, conseiller, monter et démonter le matériel fédéral, trop déçu, ne viendra pas chercher son titre, son maillot, son trophée. Nous ne pouvons que le comprendre. Il restait la course devant. Qui pourrait bien gagner? André, Rainaud et Socquin se retrouvaient devant, Grenèche marquant un peu derrière les frères Penaud. Socquin serait donc champion espoir.

Qui donc pourrait l'emporter? Dans le «talus», le meilleur était indéniablement l'imprimeur limougeaud, Sébastien Rainaud. Mais à 1 tour de l'arrivée, un membre de l'encadrement tendit à André un petit bout de papier. Comme pour la Mapei à Roubaix, c'était décidé. Ce serait André. Ce qui fut fait. Alors que les trophées étaient remis, l'amie de Sébastien, en fille de facteur arédien cycliste retenait ses larmes. Elle aurait tant aimé hurler une joie que des circonstances supérieures ont frustré. Mais soulignons aussi le travail des Racingmen en espoirs et des Tullistes en nationaux. Le second des régionaux est dans la gestion, le troisième gendarme après 20 ans sans cyclisme. Il reste des «purs». Il ne reste plus qui à poursuivre la saison. (André CLAVE "L'écho du Centre")

Championnat du Limousin Séniors : 1. Nicolas André, Panorimmo.com 23 en Limousin, les 160 km en 3 h 55'33" (40,556 km/h). 2. Sébastien Rainaud, Panorimmo.com, à 13". 3. V. Socquin, Panorimmo.com, m.t., 1 er espoir. 4. V. Greneche, Panorimmo.com, à 5'3 I ". 5. Sébastien Penaud, CRCL, à 5'44", 1 er national, 2e espoir. 6. Stéphane Penaud, CRCL, m.t., 3e espoir. 7. C. Jacques, VC Tulle, 2e national, à 6'44". 8. R. Pradel, Panorimmo.com. 9. T. Da Costa, VC Tulle, 3e national. 10. F. Champeymont, UVL. 11. N. Brachet, CRCL. 12. M. Méderel, Panorimmo.com. 13. F. Roussy, Panorimmo.com. 14. S. Portal, Panorimmo.com. 15. J.-L. Masdupuy, VC Tulle. 16. F. Leylavergne, UC Felletin. 17. J. Lebaron, UYL. 18. F. Chareix, UC Condat. 19. D. Jeamot, UC Felletin. 20. S. Darrin, CRCL, etc.

Critérium des régionaux : 1. Michel Commergnat, UC Felletin, les 112 km en 2 h 42'l 0". 2. Steeve Hans, VC Gouzon, à 3'l 0". 3. Patrick Lévêque, UC Brive, m.t. 4. F. Charton, UVL, m.t. 5. A. Gaillard, CRCL, m.t. 6. G. Canou, UVL, m.t. 7. N. Maire, Auzances EB, à 3'47". 8. B. Meunier, VC Arédien, m.t. 9. P. Roussy, UVL; 10. L. Roudier, UVL; 11. R. Dekaezmaker, CC Mainsat; 12. R. Chicaud, VC La Souterraine; 13. T. Chicaud, VC La Souterraine; 14. S. Birolini, UC Corrézienne; 15. D. Jeamot, UC Felletin; 16. P. Bartou, VC Arédien; 18. L. Parvy, CRCL, etc. m.t.


Le podium

Date : 07/06/1998 - Epreuve : Championnat du Limousin à Bourganeuf (23) - Organisateur : AC Bourganeuf

En rencontrant au coeur du comité d'organisation de ces championnats 1998 qui permettent de faire le tour de l'état de santé des athlètes de la bicyclette, nous avons croisé, toujours aussi affûté, Gérard Caudoux. Et le souvenir faisait volteface pour se rappeler sa magnifique victoire, sur le même circuit, en 1987, devant Stéphane Boury et le trop tôt disparu Bébert Berron. Cette année là, le temps avait été orageux toute la journée et le rude veilleur de nuit de Bourganeuf avait gagné en costaud, survolant les rudes déclivités de Faux-Mazuras et du Grand-Mazuras. Mais à cette période, les forces étaient « équitablement » réparties entre les Brivistes, les Creusois et les deux gros clubs de Limoges, UVL et CRCL, Saint-Léonard-de-Noblat présentant une équipe à l'époque.

L'appel réglementaire des coureurs avait posé, barrant la route comme une barrière de CSR jaunes et bleu, les regards concentrés mais cachés derrière les lunettes de soleil, l'ensemble des Creusois de 23 La Creuse. Et au premier passage devant la magnifique chapelle de Faux-Mazuras, quasiment au sommet de la première difficulté, c'était un solitaire qui attaquait le rude revêtement routier. Et comme tout le monde l'avait parié bien avant le départ, c'était Gérald Marot qui avait dynamité l'épreuve. Et à la fin des 15,7 km que comportait le circuit, ce n'était pas un, mais six maillots jaunes qui étaient en tête : Champeymont, Eyquard, Magimel, Saillour, Rainaud et Zech qui, dans l'entame de la deuxième volte allaient voir arriver le renfort de Bodeau et Marot.

Derrière, à 40", Thierry Ferrer, le « renard » briviste faisait ce qu'il pouvait, mais dans sa roue c'était François Douhet qui le marquait. Pas question de ramener en tête le double champion du Limousin (1990-1992). Seul espoir pour le Briviste, Fabrice Chabenat, l'espoir du CRCL effectuait un rapproché à l'entame du 5ème tour, mais les écarts étaient déjà d'importance. Les 8 Creusois étaient avec 2'40" d'avance, Chabenat 30" plus tard et 30" encore plus tard, Chareix (Condat), Lafranche (CRCL), Sartout (UC Felletin), Jany (UVL), Toupenet (O. Montoulier) et Gambard (Aubusson).

Il n'était quand même pas question de faire comme les Mapei à Roubaix ou même, il n'y a pas si longtemps, ces mêmes Creusois à Boussac... désigner d'avance le vainqueur. C'est que pour les huit fugueurs, il n'y avait que quatre places pour les coureurs élite 2 qui vont, dans quinze jours à Charade, tutoyer les pros... Jalabert, Leblanc, Virenque. Bien que Rainaud et Marot pouvaient s'engager aux championnats espoirs et Zech aux nationaux. Le circuit devait mettre, par ses qualités de grimpeur Alain Saillour à l'avant, le deuxième du récent Tour de la Corrèze étant un grimpeur naturel. Alors... qui et quelle tactique.

A la fin du 5ème tour, Christian Magimel, qui depuis deux passages était un peu « juste » dans la fugue majeure faisait demi-tour, ne pouvant plus suivre le rythme infernal de ses coéquipiers. Tellement infernal que l'écart sur Ferrer, Chabenat (revenu seul) et Douhet était de 3'15" alors que sur le deuxième groupe, celui des régionaux, l'élève de Mathématiques Supérieures (Monteiro) avait rejoint l'agrégé de mathématiques, Christian Jany. Encore plus loin, Jean-Pierre Hullot s'embarquait pour boucler le tour qui l'amenait au titre des vétérans... mais indéniablement les Creusois étaient inarrêtables.

Le président Priouret affirmait au micro du speaker M.Dardillac qu'il n'avait pas donné de consignes de course et que le seul but de la journée était le titre pour son équipe et que tout se joue « à la pédale ». Psychologiquement, il était difficile de ne pas tenter le clash, Gilles Zech ayant même tenté de partir seul. Dans ce tour, Jany, Lafranche et Monteiro reprenaient Ferrer, Douhet et Chabenat mais tout ce groupe était à 4'15" de la locomotive jaune qui, pour ne plus rouler qu'à quatorze jambes, n'en était pas moins efficace. Bodeau crevait dans la côte continuant la rue Pierre-d'Aubusson, déjà en forte déclivité où était jugées les arrivées, mais il parvenait à rentrer sur la tête.

Celui qui avait initié la bagarre, Gérald Marot, partait à la fin du 8ème tour, espérant de la part de ses camarades un peu de laxisme, mais Franck Champeymont, qui à chaque passage sur la ligne affichait un sourire très large ne l'entendait pas de cette oreille. Regroupement, course poursuite, bataille entre maillots creusois, mais un titre est si rare qu'il n'était pas question de le vendre au plus offrant. C'était bien « à la pédale» qu'on allait en découdre, et ce surplus d'activité rejetait de plus en plus loin le trio de chasse. 30 km à parcourir et 6'30" de débours. Le TGV jaune surclassait le rapide Ferrer, Chabenat, Douhet, fidèle chien de garde. A 15,7 km du but, c'était un trio majeur qui s'enfuyait, prenant rapidement 58 secondes sur Saillour, 2 mn sur Marot et Bodeau, le jeune grimpeur Sébastien Rainaud perdant 3 mn sur Eyquard, Champeymont et Zech. Les pronostics allaient être intenses pour l'ultime boucle.

Jean-Claude Laskowski, autre figure du cyclisme creusois avait été impressionné par la facilité de Zech dans la côte de Faux-Mazuras et ce que les spécialistes pensaient se produisit. C'est le grimpeur qui venait de remporter les Monts du Livradois qui s'imposait en solitaire. Eyquard, qui avait un peu trop gardé les roues arrières échouait, Champeymont prenant la plus basse marche du podium. Et tout cela sous le soleil, Bodeau finissant 4e, Marot 5e et 1er espoir devant Rainaud (2e espoir) alors que Saillour avait implosé dans le dernier tour, victime d'une spectaculaire fringale. Démonstration creusoise, signe distinctif de la réorganisation du cyclisme français et régional et large sourire chez les très nombreux Bourganiauds qui avaient assisté à une remarquable fête du cyclisme. (Article André CLAVE "L'écho du Centre")


Ferrer se fait contrer par Douhet et le podium des régionaux.

C'est les bras bien haut que Frédéric Lafrange, portant le mythique maillot du CRCL a remporté ce titre des régionaux : « Je n'étais pas très bien dans ma tête car j'ai commencé les épreuves du bac pro restauration (service) au lycée Jean-Monnet et vendredi on a été toute la journée debout sur les jambes. Mais j'ai eu un peu de chance car Monteiro avait crevé au départ et avait fait un gros effort pour rentrer et Christian Jany, qui était le plus fort, revenait lui aussi de crevaison ». « Quel beau cadeau pour une fête des mères » soulignait avec un sourire illuminant son jeune visage maman Chantal qui espérait avoir réussi la photo de l'arrivée. « Et psychologiquement cela ne pourra que lui faire du bien pour la fin de ses examens. S'il pouvait ajouter le bac au titre, le serais la plus heureuse des mamans ». Et c'est aussi une belle récompense pour le CRCL qui continue à former des jeunes. Le président Bouyer avait fait le deuil, bien avant le départ, du « gros » titre, mais secrètement espérait voir la réussite chez ceux qui animent le Limousin tous les week-end.

Qui, à Saint-Yrieix, ne connaît le facteur Jean-Pierre Hullot. Certes, c'est en voiture qu'il distribue « L'Echo du Centre» et le reste du courrier, mais tant dans les sous-bois où son adresse fait merveille dans le monde du cyclo-cross que sur la route, sa pugnacité est reconnue. Et si il y a deux dans la froidure de Vallières il avait été battu au sprint par Michel Besse qui n'est pas un petit coureur, c'est en étant au milieu des meilleurs régionaux, et loin devant des coureurs qui pourraient être ses enfants que l'Arédien s'est envolé pour terminer seul, les bras bien haut en haut de l'avenue Pierre-d'Aubusson. Premier titre sur route pour celui qui, malgré les ans, ne prends pas un gramme et qui est admiré par tous pour son honnêteté en course, JeanPierre étant un coursier qui sait partager l'effort.


Le podium des vétérans et le contre-la-montre par équipe de 23 La Creuse.

Les classements :

Seniors : 1. Gilles Zech, 23 La Creuse, les 157 km en 4 h 23'48" (moyenne : 35,709 km/h). 2. S. Eyquard, 23 La Creuse, à 17". 3. F. Champeymont, 23 La Creuse, à 38". 4. V. Bodeau, 23 La Creuse, à 4'10". 5. G. Marot, 23 La Creuse, à 6'8". 6. S. Rainaud, 23 La Creuse, à 6'32". 7. A. Saillour, 23 La Creuse, à 7'39". 8. T. Ferrer, UC Brive, à 15'37". 9. F. Douhet, 23 La Creuse, à 15'46". 10. F. Chabenat, CRCL, à 16'12".

Vétérans : 1. J.-P. Hullot, VC Arédien. 2. D. Clément, UC Felletin. 3. A. Hivert, UC Boussac.

Régionaux : 1. F. Lafrange, CRCL. 2. F. Monteiro, ACRR. 3. C. Jany, UVL. 4. L. Roudier, UVL.

Espoirs : 1. G. Marot, 23 La Creuse. 2. S. Rainaud, 23 La Creuse. 3. F. Chabenat, CRCL.

Date : 10/06/2001 - Epreuve : Championnat du Limousin à Felletin (23) - Organisateur : UC Felletin

Qui pouvait bien empêcher un coureur de 23 La Creuse d'empocher le titre de champion du Limousin ? Pas grand monde, assurément. A peine pouvait-on sourire de l'outrecuidance de Nicolas Brachet de s'être glissé sur le podium en se glissant dans l'échappée royale, un peu avant la miparcours. Mais Brachet n'avait pu résister à l'assaut final. Assaut? Hum! Disons juste une mise au point pour écarter un adversaire dangereux et ne laisser que deux coureurs creusois aux avant-postes. Franck Trotel et Christian Magimel entamaient donc leur dernier tour sous les applaudissements d'un public connaisseur. L'issue ne faisait alors aucun doute, mais il restait à définir l'ordre d'arrivée. On avait bien une petite idée, mais la surprise s'estompait rapidement, la rumeur grimpait. Magimel venait de porter l'estocade, laissant Trotel à une cinquantaine de mètres.

Christian Magimel récoltait, a un an de sa «retraite», les fruits de ses efforts. Son équipe venait de lui offrir un joli maillot de champion, histoire de lui montrer sa reconnaissance. Reste qu'il lui avait quand même fallu tenir le coup sur un circuit technique où il fallait relancer sans cesse, ce qui allait enlever les illusions de bon nombre de vainqueurs potentiels. Mais revenons à cette course où s'alignaient quelque quatre-vingt dix concurrents. «Nous avions prévu de ne pas attaquer d'entrée» assuraient les coureurs creusois. Alors, la première banderille venait de Nicolas Brachet. Une première alerte pour voir. Du reste, sautant aussitôt dans la roue du coureur du CRCL, le «vétéran» Christophe Deluche se retournait vite pour le remettre à la raison. Trop tôt, beaucoup trop tôt. L'allure, vive, calmait un peu les ardeurs, d'autant plus que, devant, nos creusois restaient en embuscade. Il fallait alors attendre le cinquième des quatorze tours de onze kilomètres pour voir la situation se décanter. Une violente attaque de Stéphane Cruveilher (UVL) faisait exploser la tête de la course. D'un coup, on trouvait Maxime Méderel (Condat), Nicolas Brachet (encore lui), l'ami Cruveilher, et trois coureurs de 23 La Creuse, le champion en titre, Franck Trotel, Yves Delarue, et Christian Magimel. On ne vous fait pas languir, ces six hommes avaient pris le bon wagon.

Un moment, Christophe Deluche allait tenter de secouer un peloton de plus en plus amorphe. En vain. On comprend que les Creusois, avec trois hommes en tête, n'avaient pas envie de prendre de risques. Mais, les autres... Aux abonnés absents. Même Deluche, fatigué, mais aussi réaliste, n'insistait plus. Nicolas Brachet allait être le seul à contester la victoire d'un des favoris en résistant à l'attaque de Trotel qui faisait exploser le groupe de tête. Mais que pouvait-il? Une nouvelle accélération et le voilà au tapis, obligé d'assurer une brillante troisième place. Magimel pouvait laisser éclater sa joie, et Trotel recevoir la considération des responsables de son groupe. Après tout, il lui reste bien des années pour glaner d'autres lauriers.

Le classement : 1. Christian Magimel (UC Felletin - 23 La Creuse), les 154 km en 3h48'39", champion du Limousin 2001. 2. Franck Trotel (UC Felletin - 23 La Creuse), à 35" 3. Nicolas Brachet (CRCL) à 3'45", 4. Yves Delarue (UC Felletin -23 La Creuse), à 4'15" 5. Vincent Socquin (UC Felletin - 23 La Creuse), à 5'48", 6. Christophe Laurent (UC Felletin - 23 La Creuse) 7. Julien Mazet (UC Felletin - 23 La Creuse) 8. Julien Lamy (CRCL), 9. Sébastien Raynaud (UC Felletin - 23 La Creuse) 10. Maxime Mederel (UVL), 11. Sylvain Calzati (UC Felletin - 23 La Creuse) 12. Rodolphe Pradel (UC Felletin - 23 La Creuse) 13. E Lafrange (CRCL) 14. Andy Gaillard (CRCL) 15. Sébastien Darrin (CRCL) 16. T Da Costa (VC Tulle) 17. Frédéric Champeymont (UVL), 18. Julien Texier (UC Condat), 19. Bruno Roy (VC Tulle) 20. L. Roudier (UVL)...

Classement critérium régional : 1. Lionel Védrine (UC Felletin) les 110 km en 2h44'43"


L'arrivée en solitiare de Christian MAGIMEL

FRANCK TROTEL : "J'AI PAYÉ MES EFFORTS SUR LA FIN"

Bien sûr, on ne pouvait pas demander à Franck Trotel si l'entente cordiale avait fonctionné à fond. On préférait écouter ses impressions: «Il fallait être fort sur un tel circuit. Il est sans concession. Sur la fin, on roulait vite, très vite. On avait réussi à éliminer nos adversaires les plus génants et on se retrouvait tous les deux, Christian et moi. De nous deux, il était le plus frais et la victoire lui revenait naturellement».

CHRISTIAN MAGIMEL : «Bien sûr, je suis très heureux, car je vais terminer ma carrière à ce niveau sur un titre. Mais tout ne fut pas si facile. Nicolas Brachet paraissait très fort, ou il cachait bien son jeu. Sur la fin, il ne peut rester dans nos roues. A partir de ce moment, c'était terminé pour lui. On s'attendait quand même à plus d'attaques dans cette course».

CHRISTOPHE DELUCHE : «A deux reprises, je montre le bout de mon nez. Sur la première, il était vraiment trop tôt. Attaquer à fond aurait été suicidaire. Sur le second coup, j'ai voulu donner au peloton de chasse l'envie d'aller chercher les six fuyards, mais personne n'a pris ma roue. Alors, seul, le coup était impossible. Dès lors, il n'y avait plus rien à faire».

Date : 01/05/1994 - Epreuve : Boucles de la Haute-Vienne (87) - Organisateur : UVL

Samedi 30 avril : Les bénévoles de l'UVL et du comité des fêtes de Cussac étaient récompensés dès avant le départ avec 90 engagés dont 42 première catégorie... et les coureurs eux-mêmes profitaient d'un temps royal pour une course cycliste. C'est sous un soleil flambant que le peloton s'élançait pour 129 km en ligne et 2,5 en circuit final et dés les premiers kilomètres, cinq coureurs se projetaient à l'avant de la course, pour disputer le premier grimpeur situé au 7ème km. Ce groupe de velléitaires était composé de Christian Jany, Christophe Eyrolles, Guillaume Judas, Francis Saudray et Philippe Mondory. La première déclivité était franchie en tête par Mondory, qui est surtout un sprinter, puis le premier rush... D'ailleurs le beau coureur cognaçais allait remporter les deux classements annexes.

Mais plutôt que de se relever, les cinq fugueurs continuaient à rouler de concert. Ainsi groupés, ils traversaient le sud-est du département et malgré sa volonté le peloton ne parvenait pas à reprendre une once des 35 secondes de débours. A Champagnac, ils recevaient le renfort de Hurford, le Britannique de Saint-Fier: rentré en force. Au 70ème km se profilait la deuxième déclivité importante du parcours, la bosse de Saint-Auvent. La fugue majeure restait groupée, mais à l'arrière, on s'enfuyait par l'avant en petits groupes. A Oradour-sur-Vayres, la course était morcelée. A l'avant les cinq fugueurs initiaux, à 30" un groupe de 8 coureurs composé de Delestre, Leblanc, Mainguenaud F., Faugeroux, Danjoux, Breton, Moreau, et le champion de France militaire, Charrier, alors que le peloton était à la minute.

Il fallut 6 km pour effectuer la jonction à Vayres, et aussitôt, Jany, Mondory et Charrier relançaient l'action pour fracturer à nouveau la tête de la course. Seuls 10 hommes se liguaient et du diable vauvert, Nicolas Dubois et Sécher revenaient se joindre au groupe de tête. Au moment où ils étaient dans les roues, Mondory plaçait une mine dans la côte de La Forge à Saint-Mathieu. Six coureurs, que l'on retrouvera en tête du classement s'extirpaient et dans le petit tour final, Philippe Mondory surgissait en costaud pour s'imposer à 39,263 km/h.

Anecdote : Alors que la course était dans les rues de Cussac, le curé de la paroisse s'approcha des speakers pour leur demander s'il pouvait faire sonner les cloches sans gêner la course qui, il est vrai, arrivait au pied de l'édifice religieux. C'est presque sous une volée de cloches que Philippe Mondory signait sa 195ème victoire, accompagné sur la ligne par sa charmante épouse.

Le classement : 1.Philippe Mondory, Cercle Gambetta Orléans, les 131,5 km en 3 h 20'57" (39,263 km/h). 2. E. Charrier, Cycle Poitevin, à 2", 3. Andy Hurford, US St-Herblain, m.t., 4. S. Breton, Antony BC, m.t., 5. J. Gourgousse, Antony BC, m.t., 6. S. Delestre, US St-Herblain, m.t., 7. F. Faugeroux, Cycle Poitevin, à 14", 1er des 2ème cat., 8. G. Sécher, US St-Herblain, à 52", 9. C. Eyrolles, CRCL, m.t., 10. D. Danjoux, UC Châteauroux, m.t., 11. C. Jany, UVL, m.t., 12. N. Dubois,AVC Cri Copernic, m.t., 13. A. Cessat, CRCL, à 2'21"., 14. P. Delage, UC Confolens, m.t., 1° des 3ème cat. 15. D. Méry,AVC Cri Copernic, m.t., 16. E. Baron, CRCL, m.t., 1er des 2ème cat., 17. E. Jacob, CC Concarnois, mi t., 18. O. Laulergue, Cycle Poitevin, m.t., 19. D. , Axford, équipe d'Angleterre, m.t., 20. G. Caudoux, AC Bourganeuf, m.t., etc.

Course d'attente : Le monde cycliste est désormais bien petit. Après Tchmil à Paris-Roubaix, Berzin, Lemond, les Mexicains, Tchèques, Polonais, voici l'internationalisation des « coursettes ». A l'UVL, il y a des Anglais, qui font les nationales et au CRCL, après un Américain « transparent » la saison dernière, voici la dernière merveille, un Zimbabwéen de 18 ans et demi, Tim Jones, champion senior de son pays l'an passé alors qu'il était junior. Sur le circuit Intramuros de Cussac, il a laissé tout le monde à un tour, sortant même sur le final pour finir détaché. Il est gros comme un crayon, un peu pâlichon, mais il a des « cannes » du tonnerre. Beaucoup de vieux routiers en sont restés « babas ». Il a ramené au Centre International de Séjour, où Il réside depuis une semaine, un fort beau bouquet.

Le classement : 1. Tim Jones, CRCL, les 75 km en 1 h 55', 2. Philippe Hochard, UVL, à 1 tour, 3. S. Monteil, ACUL, m.t., 4. M. Rebière, UC du Berry, m.t., 5. A. Bernard, UC Corrèze, m.t., 6. J: P. Hullot, UC Flavignac., 7. S. Toupenet, ASPTT Creuse, m.t., 8. D. Colomine, EC Ambazac, m.t., 9. F. Fredon, CRCL, m.t., 10.S. Baudet, VC Blancois, m.t., 11. D. Cado, CRCL, m.t., 12.F. Di Maria, UVL, m.t., 13.F. Darfeuille, EC Ambazac, m.t., 14. G. Fort, US Bessines, m.t., 15. J. Peyclit, UC Felletin, m.t., etc.


A droite : Mondory franchit la ligne avec une poignée de secondes d'avance sur le reste de l'échappée.
A gauche : Eyrolles, qui remportera le classement général final, emmène Jany, Mondory, Breton pour une fugue au long cours.

Dimanche 1er mai : Si la veille a cussac le vainqueur, Mondory, l'avait emporté au métier, hier à Cussac c'est la fraicheur d'un jeune étudiant en sport de 22 ans, Jérôme Gourgousse qui a franchi la ligne les bras en l'air, saluant une foule dense au terme d'un parcours digne des plus belles courses. Comme à l'habitude, c'est parti "à fond", dès le départ, et après avoir repris le coureur d'Antony Breton qui avait ouvert les hostilités, c'est un groupe de 14 coureurs qui franchissait Nexon, emmené par F. Mainguenaud, Mondory, Dubois et les deux compagnons de l'ABC Gourgousse et Breton.

A Saint-Jean-Ligoure, ce sont Mondory, Dubois et Mainguenaud qui étiraient l'avant de l'épreuve et il franchissaient les faubourgs de Pierre-Buffière avec 20" d'avance sur Gourgousse et Breton qui effectuaient un fantastique contre la montre par équipe. La jonction était faite dans l'ascension de l'ancienne nationale 20 et déjà derrière, on souffrait à 50" et un peloton déjà à plus de 1'50". L'ascension du long talus amenant à Saint-Hilaire-Bonneval permettait la jonction entre les cinq hommes de tête alors que dans le groupe de chasse, les défaillances, autant dues au relief qu'aux premières chaleurs accablantes étaient spectaculaires. On assistait alors depuis la voiture de presse toujours bien placée à l'échappée qui était remarquable d'ambiance. Chacun son bout de gras et à la loyale, on allait en découdre dans le circuit final de 5 kms à parcourir deux fois avec une côte terrible.

Dans la première ascension Gourgousse filait avec Mondory et après une rude joute, c'est la jeunesse qui l'emportait, le reste de la course arrivant par petits groupes, avec des écarts importants. Pour le challenge créé cette année, c'est le Racingman Eyrolles qui l'emportait devant l'Uvéliste Jany alors que pour le challenge des courses d'attente, c'est Colomine qui raflait la donne au nez et à la barbe de Hochard qui portait pourtant de main de maître les couleurs de l'UVL. Mais la course, une fois de plus remportée par le Zimbabwéen Jones avait, elle aussi, fait des dégâts. Sur le podium, de fils de Dordognaud et d'une originaire de l'Indre, reconnaissait que les courses de 131 ou 117 km en Haute-Vienne vallaient largement les épreuves nationales dites « parisiennes ». De beaux vainqueurs, de belles épreuves, une organisation une fois de plus remarquable, les 19ème Boucles de la Haute-Vienne ont été dignes de leurs devancières. (Article André CLAVE - L'Echo du Centre)

Les classements de l'épreuve reine : 1. Jérome Gourgousse, Antony Berny Cycliste, les 117 km en 3 h 10'54' (36,93 km/h). 2. P. Mondory, CG Orléans, à 2". 3. S. Breton, Antony BC, à 32". 4. F. Mainguenaud, P. Ste-Florentaise, , à 45", vainqueur des points chauds. 5. N. Dubois, AVC Cri Copernic, m.t., meilleur grimpeur. 6. E. Charrier, C. Poitevin, à 3'1". 7. O. Laulergue, C. Poitevin, à 3'10". 8. C. Bercy, C. Poitevin, à 3'13". 9. A. Cessat, CRCL, à 316". 10. L Moreau, C. Poitevin, à 3'26". 11. D. Méry, AVC Cri Copernic, à 3'52". 12. E. Jacob, CC Concarnois, à 4'. 13. D. Danjoux, UC Châteauroux, à 4'14". 14. C. Eyrolles, CRCL, à 4'18". 15. C. Jany, UVL, à 4'32". 16. T. Pinn, UVL, à 4'48". 17. Axford, Equipe d'Angleterre, m.t., etc.

Les classements de la course d'ouverture : 1. T. Jones, CRCL, les 63,5 km en 1 h 50'. 2. Peyclit, UC Felletin à 3'9". 3. F. Tamaud, UVL, à 3'15". 4. Bernard, UC Corrèze, à 3'24". 5. Moreau, JPC Lussac, à 3'33". 6. Colomine, EC Ambazac, à 3'48' 7. Monthieux, AC Bourganeuf, à 47. 8. Toupenet, PTT Creuse, à 4'22". 9. Debailleul, CC Gourdon, à 5'20". 10. Di Maria,UVL, m.t. 11. Duprat F., UALR. 12. Cado, CRCL 13. Hochard, UVL. 14. Duprat C., ACRR. 15. Darfeuille, EC Ambazac.

Le classement général des Boucles de la Haute-Vienne : 1. Christophe Eyrolles. 2. Christian Jany. 3. David Danjoux. 4. Tobby Pinn. 5. Eric Baron.

Date : 06/08/1994 - Epreuve : Oradour sur Vayres (La Richard Coeur de Lion) (87) - Organisateur : CRCL


Christophe EYROLLES est actuellement en plein boom,
il l'a démontré hier à Ordaour sur Vayres...

Le sort de cette épreuve s'est joué à mi-chemin, lorsque Alain Cessat, qui en fonction de son âge est un peu le capitaine de route du CRCL, decida qu'ils étaient trop nombreux en tête. Il plaça alors une terrible accélération et la troupe vola en éclats telle une volée de moineaux ! Pour les 3° "cat", c'en fut fini de suivre les grosses cylindrées. Ils ne furent pas les seuls d'ailleurs à trinquer à cette occasion, bien des "1ère" passèrent à la trappe, tels le champion du Poitou-Charentes Christophe Allin, l'ex-champion de France et ex-pro Franck Morelle « Avec le Bol d'Or samedi, le Tour du canton de Gentioux dimanche, je suis sur les genoux ! Ouf ! je vais décompresser », disait Allin à l'arrivée. C'est vrai que c'est un drôle de régime...

Ils se retrouvèrent donc neuf devant : Alain Cessat, le dynamiteur, ses coéquipiers du CRCL, Tim Jones et Christophe Eyrolles, Bauchaud (VC Chasseneuil), Legouzigou (EC Charente), Grenet (VC Evreux), Ribardière (JPC Lussac-les-Châteaux) et l'ex-pro Henriet (VC Rouen). Derrière, pas définitivement hors course, suivait un groupe au sein duquel Christian Jany se montrait pas avare d'efforts: « Les sensations reviennent » se plaît-il à souligner. Si devant on ne musardait pas, ça n'allait tout de même pas assez vite pour Christophe Eyrolles et Henriet qui larguèrent tout leur monde à 30 km du but.

Gérant parfaitement leur affaire, ils prirent une large avance, Christophe Eyrolles ne gaspillant pas trop de munitions pour les primes, s'imposant sans discussion au sprint.

Il avait conscience de revenir de loin, pourtant : « Au début, je n'ai pas pris encore le bon wagon, c'est une habitude, heureusement avec Tim Jones, on est revenu. Après, Alain Cessat a fait tout sauter et j'étais vraiment bien... »

Un beau vainqueur pour une belle course, un public très nombreux et ravi, il n'y a bien que la musique par trop ringarde qui clochait. C'est à croire que le cyclisme n'a pas bougé depuis la dernière guerre... Un petit coup de jeune, côté musique, ça s'impose !

Le classement : 1- Eyrolles (CRCL) les 110 kms en 2h50'; 2- Henriet (VC Rouen) mt; 3- Faugeroux (Cycles Poitevin) à 2'43"; 4- Jones (CRCL); 5- Sauzeau (Chasseneuil); 6- Cessat (CRCL); 7- Jany (UVL) tous mt; 8- Bauchaud (Chasseneuil) à 3'41"; 9- White (UVL); 10- Secher (St-Herblain); 11- Bray (UVL); 12- Barraud (AS St-Junien); 13- Legouzigou (EC Charente); 14- Hurford (St-Herblain); 15- Allin (Cycles Poitevin); 16- Lévêque L. (UC Condat); 17- Commergnat (UC Felletin); 18- Guillout (SC Toulouse); 19- Ribardière (JPC Lussac); 20- Laulergue (Cycle Poitevin); 21- Morelle (VC Rouen) tous mt; etc...


A gauche Christophe EYROLLES, à droite Christian JANY et Alain CESSAT. ils méritent un coup de chapeau !

Date : 05/04/1992 - Epreuve : Les Boucles de la Cere (Epreuve Nationale) (46) - Organisateur : EV Bretenoux-Biars


Eyrolles, Jalabert, Guillout dans les forts pourcentages de Cahus !

Rayon amateurs, au sommet de la saison cycliste lotoise, les belles épreuves manquent et le tour du Lot va bientôt s'y ajouter. A conmencer par les Boucles de la Cère, devenues nationales, que l'on dispute depuis belle lurette avec la garantie de drainer en haut Quercy les meilleurs coureurs français auxquels se joignent pour se faire les dents sur un parcours notamment sélectif et pittoresque les deuxièmes et troisièmes catégories. Elles sont belles, en effet, ces boucles qui vont des bords de la Dordogne et de la Cère aux limites du Cantal après avoir traversé quelques-uns des plus beaux villages lotois puis de revenir vers Biars ou Bretenoux, selon les années, puisqu'elle sont organisées par de véritables amoureux de la petite reine réunis autour du président Alain Roux au sein de l'Entente vélocipédique de ces deux communes, après être passées parmi les vignobles des coteaux de Glanes.

Des gros mollets, un parcours à la hauteur, c'est la certitude d'une course qui vous tient en haleine qui enthousiasme les spectateurs agglutinés notamment au sommet des côtes. La dix-neuvième édition n'a pas failli à la tradition. D'autant plus qu'il faisait beau en ce dimanche après-midi, malgré un vent assez froid qui ne gêna nullement les coureurs puisque les premiers arrivèrent avec plus de vingt minutes d'avance sur l'horaire prévu. Il faut dire qu'il y avait encore du beau monde parmi les soixante-dix engagés venus parfois de loin : Béziers, Caen, Nantes, Créteil, etc.

Avec le championnat des Pyrénées, Patrick Bruet qui, malheureusment, chuta au pied du château dès la première montée de Loubressac et ses coéquipiers Bagelet, Cazalens, Cavarro, Azam, Guillard, etc., l'ASPTT Montpellier était aussi en force de même que le CRC Limoges avec Ferrer, Cessat, Guillout (le vainqueur de l'an dernier), Magimel et l'UV limousine, Commergnat, Barret, Bray.

La sève printanière les titillaient-ils ? Il faut le croire, puisqu'ils n'attendirent même pas les premières montées pour attaquer une heure après le départ devant le centre Leclerc, aux alentours de Prudhomat, le peloton se scindait déjà. Est-il besoin de dire que les côtes à répétition allaient alors faire en plus leur travail de sape... par l'arrière ? Si bien qu'ils n'étaient plus que treize au moment d'aborder ce véritable juge de paix qu'est la côte de Cahus avec forts pourcentages, ses « à coups » ravageurs et qu'au premier passage au sommet de Glanes, ils n'étaient plus que six à basculer en tête : Magimel (un moment pourtant en difficulté), Bray, Bagelet, Eyrolles, Guillout et Galtier, qui n'eut de cesse de lancer des attaques contrées par Guillout, soucieux de rééditer son exploit de 1991.

Glanes une fois, Glanes deux fois, sous la conduite d'Eyrolles qui mène au train. Mais Galtier tente de remettre ça et Guillout s'y oppose à nouveau... lorsque surgit, en pleine descente, Eyrolles. Les autres observent, s'intérrogent sur la tactique à suivre, le pauvre Magimel crève. C'est trop tard, le sociétaire de l'UC corrézienne va pouvoir, 1.500 m plus loin, lever les bras au ciel, se faire interviewer par l'animateur Sicaud, féliciter par le conseiller général du canton (et maire de Bretenoux), M. Jean Launay; celui de Biars, M, Albert Salle, le président du comité départemental et vice-président de l'Entente, M. Georges Issiot; de même que le Cadurcien Nicolas Jalabert, bon huitième, bon premier des « deux », bien qu'à court d'entraînement après que Guillout n'ait pu emporter cette fois que le sprint du petit peloton des rescapés qui avait triomphé des embûches de terrain, des chutes comme Bruet et Bardet, des crampes (Goubert) et autres malheurs.

Le classement : 1- Christophe EYROLLES (UC Corrèzienne); 2- Vincent GUILLOUT (CRCL); 3- Thierry BAGELET (US Montauban); 4- Pascal GALTIER (UC Créteil); 5- Simon BRAY (UVL); 6- Christian MAGIMEL (CRCL); 7- R. PONSOLLE (CC Varenne); 8- Nicolas JALABERT (Cahors Vélo Sport); 9- Philippe BORDENAVE (Tarbes Cyclistes); 10- O. OSMAKER (CREPS Talence) etc...


Christophe EYROLLES remporte sa première épreuve nationale !

Date : 13/08/1989 - Epreuve : Saint-Robert (19) - Organisateur : UC Brive

Encore et toujours Masdupuy, pourrait-on dire. En effet, le sociétaire de l'AC Uzerche a encore remporté , hier, la victoire au Prix cycliste de Saint-Robert, ouvert aux coureurs de 3ème et 4ème catégorie. Sur un circuit très difficile, long de 7 kms dont près de 4 en côte, Jean-Luc Masdupuy, échappéé du peloton en compagnie de Bernard Eyrolles (VC Tulle), est allé l'emporter après avoir distancé son compagnon d'échappée dans le dernier tour, couvrant les 75 kms de l'épreuve en deux heures environ. Après une victoire samedi, dans le prix d'Egletons, il signe ici son troisième succès de la saison, ce qui lui premettra d'évoluer l'année prochaine en 2ème catégorie.

Le classement : 1- Jean-Luc Masdupuy (ACUL); 2- Bernard Eyrolles (VC Tulle); 3- Billard (Normandie); 4- Dumont (VC Vernonnais); 5- Silvin (CS Bellac); 6- Weingarten (UC Brive); 7- Patrick Sentier (UC Corrèzienne); 8- Barnet (UVL); 9- Moulin Serge (ACUL); 10- Jean-Philippe Pascal (UC Brive); 11- André Sautède (VC Tulle); etc...

Date : 01/09/1991 - Epreuve : Rosiers d'Egletons (19) - Organisateur : VC Tulle

Quarantes-trois coureurs étaient au départ des douze tours du prix de Rosiers d'Egletons. Dans la première boucle, Bernard Eyrolles, Ch. Denis, Deboussac et Pécon passent avec une avance de 45 secondes. Leur fugue durera quatre tours puis le regroupement opéré, Michel Tricot et Legoff tentent leur chance. Les Uzerchois sont une nouvelle fois piégés croit-on ! Point du tout ! La garde bleue veille puis organise la poursuite. Le bon coup part à quatre tours du final avec Laurent Constanty et Roger Fages (ACUL), Maurice (CRCL), Le Goff (UC Brive), Alain Legros (VC Neuvic) et Claude Denis (Périgueux) qui a remplacé son fils dans l'expédition. Dans l'explication finale, Laurent Constanty bien emmené par son "président coureur", Roger Fages, étancha une nouvelle fois sa soif de victoire en enlevant son quatrième bouquet de la saison.

Le classement : 1- Laurent Constanty (ACUL); 2- Roger Fages (ACUL); 3- Maurice (CRCL); 4- Claude DENIS (Périgueux); 5- Le Goff (UC Brive); 6- Alain Legros (VC Neuvic); 7- Gérard Antoniol (ACUL); 8- Ch. Denis (Périgueux); 9- Bernard Eyrolles (UC Corrèzienne); 10- Michel Tricot (UC Corrèzienne); etc...

Date : 16/08/1991 - Epreuve : Nocturne de Tulle (Prix de la Libération) (19) - Organisateur : UC Corrèzienne


Quatrième passage, deux hommes font le forcing pour distancer le peloton. Il y a là Christophe Eyrolles le local et Bruno Meunier l'Uvéliste. Sur des braquets importants, les deux se relaient rageusement et l'écart monte sans cesse : 17", puis 21", 26" enfin la demi-minute... ils disparaissent du champ de vision du peloton. Pourtant rien n'est encore gagné et Paniez, le puissant rouleur engage la poursuite. En vain. A l'avant du paquet les "verts, blanc, rouge" protègent la fuite du "jeunot". Vinsot, Tricot, Continsouza, Lagarde, Ceaux et Bernard Eyrolles (le frère de Christophe) cadenacent la course en contrant à outrance.

Paniez est repri au 22ème passage, mais les postiers parisiens Chatonnet, en tête, s'agitent pas seulement aux primes distribuées. Chanconie et Kleinhans, Fages et Vergnal tentent une sortie en force chaque fois réprimée. Plus d'une minute d'avance pour les fuyardsqui aperçoivent le paquet étiré. Sous les ovations du public, ils colmatent la brêche, c'est gagné ! Les primes permettent d'assister à de beaux sprints, tandis que les deux s'évertuent à bien gérer leur avance. A dix tours du but, une ultime grosse prime voit Paniez prendre enfin le large mais trop tard. L'emballage final, pour le plus gros des bouquets, est lancé de loin par Christophe Eyrolles qui dispose du vaillant Bruno Meunier, cueillant "devant sa porte" et son public, son troisième bouquet de la saison.

Mr Jean Combasteil Maire de Tulle remettait à l'enfant du pays la coupe de la ville de Tulle.

Le classement : 1- Christophe Eyrolles (UC Corrèzienne); 2- Bruno Meunier (UVL); 3- Paniez (AS Corbeil-Essonne); 4- Franck Duraz (AC La Poste); 5- Michel Tricot (UC Corrèzienne); 6- Bernard Eyrolles (UC Corrèzienne); 7- Philippe Vergnal (Terrasson); 8- Alain Legros (VC Neuvic); 9- Kleinhans (Terrasson); 10- Roger Fages (AC Uzerche); etc...

Date : 14/10/1984 - Epreuve : Contre-la-montre de Saint-Viance (19) - Organisateur : UC Brive

Pascal Peyramaure est le brillant vainqueur de la traditionnelle course contre-la-montre de fin de saison organisée par l'UC Brive à Saint-Viance. Cette épreuve a permis au junior Pascal Peyramaure de se distinguer une nouvelle fois en gagnant l'épreuve avec une importante avance sur son suivant immédiat, Christophe Labro.

Le classement : 1- Pascal Peyramaure; 2- Christophe Labro; 3- Laurent Champeil; 4- Laurent Micouraud; 5- Franck Leydier; 6-Jean-marc Vilette; 7- André Sautède; 8- Bernard Eyrolles; 9- Michel Lagarde; 10- Jean-Claude Broussolle; 11- Guy Champeau; 12- Patrick Sentier; 13- Guy Simoneau; 14- Serge Moulin; 15- Gérard Antoniol; 16- André Dufour; 17- Pierre Faucher; 18- Jean-Louis Doridant; 19- René Coudert