On se s'attendait pas à un tel dénouement! Mais c'est bien par un sprint massif d'une cinquantaine de coureurs que s'est conclue la 87e édition du Circuit Boussaquin.

En 2019 - l'épreuve avait été annulée en 2020 - l'UC Boussac avait décidé de durcir le parcours en rajoutant une seconde boucle finale par Toulx-Sainte-Croix. Et le résultat attendu avait été au rendez-vous: le 5e était à plus d'une minute des quatre échappés et le 12e pointait à 7 minutes! Mais il n'y avait que 43 coureurs au départ...

Cette année, en raison de nombreuses annulations - c'est l'occasion pour remercier les services préfectoraux de la Creuse qui ont autorisé cette manifestation aprÚs étude du dossier et des mesures sanitaires à appliquer - il y a eu afflux sur la liste d'inscription. La plupart des équipes de DN1 françaises étaient présentes. On se posera seulement la question de savoir pourquoi les professionnels des équipes continentales françaises (Xelliss Roubaix Lille Métropole, St-Michel Auber 93 et Goupama FDJ Continental) qui se plaignent de ne pas avoir beaucoup de courses à se mettre sous la dent n'aient été que quatre à s'aligner au départ...

On pouvait se douter qu'avec 175 partants, en majorité répartis par équipes de 7 à 9 éléments et d'un niveau relativement homogÚne, la physionomie de course ne serait pas la même. Ce fut le cas. Comme chez les pros, on a eu droit à une échappée "matinale" d'une quinzaine d'hommes. Les équipes non représentées à l'avant, VC Pays de Loudéac, CC Nogent-sur-Oise et les Auvergnats du Team Pro Immo Nicolas Roux, ont d'abord limité l'écart. La jonction s'est faite au bout de 75 km de course, au terme des 11 tours du circuit de 5 km par Boussac-Bourg. Les deux grandes boucles finales allaient être déterminantes.

Le VC Pays de Loudéac en action en tête de peloton (photo: UC Boussac). Ce fut le moment choisi par Hugo Page, le professionnel de l'équipe Groupama FDJ Continental, pour entrer en action. Mais impossible de créer un écart significatif. A l'approche du sommet de Toulx-Sainte-Croix, il a été rejoint par le Stéphanois Jacques Lebreton mais a tout de même basculé en tête au MG. L'écart n'étant pas suffisant, un regroupement général s'est opéré dans la descente. Le peloton était amoindri mais néanmoins encore bien garni.

A l'entame de l'ultime boucle, c'est le Dijonnais Joris Delbove qui s'est fait la malle. Mais la situation est restée similaire à celle du tour précédent. L'écart a plafonné à 30 secondes avec quelques contre-attaquants qui ont été repris tour à tour. Joris Delbove est passé en tête au sommet quelques secondes devant Hugo Page qui a assuré ainsi sa 1Úre place aux MG. Même situation, même punition: un peloton regroupé d'une cinquantaine d'unités a viré à gauche à Chanon. Il ne restait plus que 10 km de plat descendant jusqu'à Boussac. Tout le monde avait compris que la victoire allait se disputer au sprint et qu'il faudrait jouer des coudes. C'est la photo-finish qui a établi que Alex Zingle (CC Étupes), champion de France Espoirs en titre, était bien venu coiffer Axel Laurance (VC Pays de Loudéac) sur le fil. Maxime Jarnet (VC Villefranche-de-Beaujolais), qui avait lancé le sprint, a conservé une place sur le podium juste devant Hugo Page. Ce dernier conservait encore des réserves, même aprÚs avoir animé les deux derniÚres montées vers Toulx-Sainte-Croix. Le Trophée Souvenir Florent Sentucq attribué au premier passage à Boussac-Bourg a été remis à Léo DanÚs (Dinan SC).